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Comme le vent varie, les nuages vont et rasent la Terre. Cette circulation indifférente aux hommes et sans bornes donne à voir. Il fut un temps où les bergères les trouvaient semblables aux archanges, où quelques moines excités de prière s'y perdaient comme ils se seraient perdus dans la barbe du créateur. On dit que sur les nuages des séraphins au sexe disparu sonnaient infiniment dans des trompettes d'or, battant leurs ailes aux reflets d'arc-en ciel. | ||
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Ce vacarme du paradis ne fait plus de bruit et les plus fous des croyants ne s'attendent guère en avion à faire la course avec les anges. Les nuages sont devenus moins sympathiques. S'ils traversent une carte le vendredi soir, c'est mauvais pour les pompes à essence et les professionnels du tourisme. Certains nuages sont radioactifs ou chargés d'acidité. Ce n'est plus au-dessus de nos têtes qu'on peut se faire une idée du paradis. | ||
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Puisque sous le soleil bien des nouveautés changent l'ordre des choses, que les couleurs du ciel prennent l'air de la ville, qu'il ne fait plus bon de vivre la tête dans les nuages, il se pourrait qu'en creusant de grands trous on finisse par trouver la joie éternelle là où nos ancêtres les plus ignorants faisaient vivre les diables.... | ||
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