Elles
éclosent et se précipitent, ne durent pas, fatiguent au vent.
Ce sont les fleurs de la fin du printemps quand les lumières sont
encore acides et les couleurs plus froides. En noir elles ont davantage
de matière et de volume qu'en plein air, solides dans l'espace et
courageuses dans le naufrage... Sans parfum, peu visitées rutilantes
ou virginales ...Invendables coupées, fanées dans les heures
qui suivent leur séparation d'avec la terre, inamicales aux poètes
... En somme, jamais tropicales, plus libres que les roses et débarrassées
du fardeau des métaphores. Un amour de fleur. |