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Les photos classiques
de fleurs rusent avec la peinture ancienne sans qu'en aucune manière
la photographie puisse faire mieux. Le résultat c'est que sans le
rythme ni la matière de la peinture, sans la joie d'une couleur méditée
, on patauge dans les chromos de calendrier, on nage dans le sentiment,
on échappe difficilement à la vulgarité d'un sujet. |
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| Pour ne pas en rester là, pour
faire qu'on voie les fleurs comme on ne pourrait pas les voir en peinture,
il suffit d'insister sur les capacités de l'appareil photographique
: choix des objectifs, des ouvertures, des vitesses, choix du cadrage, choix
des détails, choix des lumières...Il arrive un moment où
quelque chose de neuf et de vraiment photographique apparaît, quand
l'image montre quelque chose qu'on ne verrait pas en s'y prenant d'une autre
manière. |
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| La photo permet de traiter l'objet comme
une sculpture, on s'en approche, on recule, on en fait le tour, alors que
la peinture a pour vocation de rester dans un espace à deux dimensions
et pose le même problème que celui rencontré par les
géographes quand ils représentent la Terre sur une feuille
de papier : ça n'est possible qu'en déformant. La photo semble
facile puisqu'elle dispense d'un entraînement forcené de la
main, et qu'on peut la multiplier de toutes les manières. La vraie
difficulté c'est de choisir... |
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