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MINUTES de huit à huit et demie. |
Ducruet©2004 |
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Le
soleil est bas, la brume sort de terre. J'ai des courbatures et le café
tarde à faire de l'effet. C'est peut-être pour ça que
j'ai pris cette photo de la grange d'en face qui a l'air en pleine forme.
Je vais faire mon petit tour du matin. Un coup d'oeil à droite, un
à gauche, je vais jusqu'à la pièce d'eau pour voir
si les carpes commencent à bouger... calme plat. Les hirondelles
sont sur les toitures et boivent la rosée qui perle sur les ardoises.
Pas de trace de renard. Je prends quelques vues des plantations de Sophie,
pour l'état des lieux. Je ne résiste pas aux gros plans sur
les roses trémières et comme j'ai un peu honte de mes cartes
postales, je grimpe dans la grange... |
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Je
traîne un moment à regarder la charpente parce que je dois
la traiter en septembre et faire quelques renforcements. C'est là-dessous
que j'installe mes chevalets entre avril et octobre. J'ai une grande plaque
d'acier inoydable pour faire des renvois de lumière face au nord.
J'ai jeté un coup d'oeil sur les bouteilles, en me demandant si j'en
referais ou non une série. Finalement je me suis rapproché
de la plaque d'acier et j'y suis resté un moment, comme si ce n'était
plus une journée tout à fait comme les autres. |
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