Ducruet©2004.Gramat.
Ducruet©2004.Chenonceaux.
| " Semblables étaient les vaches au temps de Ronsard..." (Jude Stefan) | ||
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Ducruet©2004.Gramat.
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| Il faut être prudent quand on est sur la mauvaise pente, plus exactement quand on a passé la cinquantaine. Les hivers traînent, les étés passent en trombe... Les vaches, elles, ruminent sans se soucier des saisons et s'occupent de leur corps sans se casser la tête. On ne saura pas si elles ont tort ou raison mais une chose est sûre, leurs cornes les indiffèrent alors que nous passons des années à nous plaindre des nôtres... Nos enfances ne nous lâchent plus quand elles furent difficiles : les juges, les psychiâtres et les artistes le savent, ils connaissent nos peines. La perte de notre pucelage serait une mince affaire si des incapables n'avaient inventé les chagrins et pressé le citron de l'amour plus que de raison. La mort, pour en finir avec l'essentiel de nos occupations, fait le désespoir des poètes et le bonheur des notaires. On peut s'étonner que des animaux raisonnables se laissent prendre au jeu des accidents de la vie et que nous oublions d'être sages à nous regarder le nombril du matin au soir. Les pessimistes disent qu'ils avalent des couleuvres et les autres du petit lait, on mourait vite au temps de Ronsard mais on apprenait très jeune... Sous les nuages, parfois, le temps se perd dans les formes... C'est là que se tiennent les vaches et que les parfums sont plus forts que les souvenirs... | ||
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Ducruet©2004.Chenonceaux.
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