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Ducruet.©.2005.
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Ducruet.©.2005.
| le Dimanche. | ||
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Ducruet.©.2005. |
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| ................................Le dimanche, j'aime traîner vers deux heures dans une ville que je ne connais pas. Les rues sont vides, les vitrines sont pleines. C'est un peu comme à Pompeï, les passants ne passent plus mais tout est en place pour qu'ils s'arrêtent. Une espèce d'archéologie révéle ce dont ils rêvent, plus exactement ce qui fait tourner les têtes du bon côté. Que faut-il retenir des mille images féminines qui bordent les trottoirs? Ce ne sont pas des images de la vérité, celles-là n'existent pas. Donc entre le mystère et l'organe flottent consensus et métaphores... Ce qui est montré c'est ce qu'on vient chercher, le regard des autres et avec de la chance le meilleur des yeux de quelqu'un. On vient aussi mesurer ses forces car les vitrines sont le baromètre des curiosités, des capacités matérielles et de l'insertion sociale. Le bonheur n'est pas dans les musées, ni dans la compagnie des chefs-d'oeuvres. Ceux-là serviraient au contraire à vous plonger dans des questions sans fin, jusqu'à perdre la parole. On répète inlassablement sur les trottoirs qu'il est à portée de la main, qu'il suffit d'entrer, de saisir ce qui plaît, de faire ce qu'on dit... que pour la somme indiquée nous aurons quelque chose à dire, que nous attirerons davantage l'attention et la sympathie. Ce n'est pas si ridicule, car nous savons tous qu'on nous aime peu pour nous mêmes et que nos désirs sont bien plus forts quand nous oublions qu'ils sont ceux des autres... | ||
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Ducruet.©.2005. |
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