Essayons d'être sorciers... Un grain de sable devrait suffire à enrayer les fléaux de Dieu et les âneries des hommes.

Souhaitons qu'un grain de folie se colle à ce grain de sable et qu'ils commencent une folle poursuite autour de la Terre, aillent se coincer dans l'oeil des fanatiques pour empêcher qu'ils le ferment en dormant sur leurs deux oreilles... Un fanatique qui a des insomnies sombre très vite dans les ténèbres et les délires... Il prend de plus en plus de vessies pour des lanternes, perd la vision du relief, n'évalue plus les distances et se fracasse la tête... Bon débarras!

Un autre grain de sable pourrait se loger dans la cervelle des pédagogues transis qui ont des démangeaisons côté jeunesse. Cette race de loufiats pourrait enfin déconner en faisant rire au lieu de faire crever d'ennui la démocratie. Qu'ils enseignent l'art "d'apprendre à apprendre", six millions d'années après l'Australopithèque, c'est une de ces merveilles dont on ne sort plus comme l'invention de la mastication et de la défécation...

Le Marchand de Sable pourrait en faire tomber quelques échantillons sur les tartes à la crème des économistes, parce qu'à force d'en faire baver aux travailleurs sous prétexte que les roseaux pensants ne peuvent rien contre le vent de la concurrence, ils oublient que les marchands de canons et les fournisseurs d'héroïne sont des commerçants comme les autres question chiffres d'affaires...

Il serait temps d'aveugler quelques proxénètes bataves et albanais qui encombrent les trottoirs de chair fraîche au point que 30000 putes est-européennes soumises et droguées ont pris en Hollande la place des 2500 prostituées indigènes des années soixante... Bagatelle me direz-vous que ces 2.000.000 de corps féminins et masculins dont dispose la Thaïlande pour ses amis chinois et occidentaux... Un grain de sable dans la verge de temps en temps sauverait bien des touristes des tsunamis et bien des enfants de l'envie de vomir...

Une poussière mal placée dans quelques ordinateurs et voilà que des nouvelles se trompent de destination, que les pauvres savent enfin ce qui les fait grossir et combien ça rapporte aux armées de bienfaiteurs qui se préparent à les faire rissoler dans les casseroles de l'industrie agro-alimentaire... Savent-ils ces pauvres qu'on scie le bec des poules dans les batteries de pondeuses les plus productives, comme on s'apprête à leur couper les couilles et les priver de langage pour qu'ils foutent la paix en dégraissant infiniment...

Quel grain de folie faudrait-il encore pour que vous vous portiez bien, ne traîniez pas chez les psy, refusiez de manger sans appétit, de baiser sans surprise, de boire sans soif, d'être gentil sans raison, méchant pour rien, travailleur pour maman, chômeur pour papa, fuyard de l'emploi du temps, fonceur pour le bitume et déraillé comme un train... Sans le couper en quatre un cheveu nous sépare des catastrophes, un grain de sable suffit à créer le doute, un courant d'air nous sauve de l'asphyxie, un brin de fantaisie remonte le moral... Il suffirait que vous n'ayiez qu'un oeil, comme la Sagesse...