| Portrait de Sophie |
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Ducruet.M |
| Je vous le dis une fois pour toutes, la question du portrait n'est pas résolue. S'il est naturel qu'un tableau brasse comme le firent Titien,Rembrandt et les autres, la totalité du monde connu, une photographie peine à sortir de l'anecdote et le photographe se fatigue dans les encombrements. Un tableau valait un livre ou un opéra. Une photo reste quelque part un morceau de conversation. Les regards obliques valent les autres en efficacité. Ainsi font les femmes entre elles,qui se jugent et vite...Le photographe se plante face au modèle pour en faire un objet à l'aide de son instrument de travail. Pas besoin d'une longue psychanalyse pour imaginer autre chose... C'est toujours un émerveillement de voir que quelquefois cela donne la vie... La fécondité dans le portrait consiste à faire des images qui ressemblent à leurs pères et mères sans qu'on puisse dire qu'elles sont le portrait craché de l'un ou de l'autre. Cette instabilité dans la ressemblance rend la Photo intéressante. Le couple du sujet et de l'objet, de l'artiste et du modèle, se multiplie, peut espérer qu'une sorte de vérité percera dans les images comme la descendance renseigne sur les familles. Le portrait ne s'arrête pas au modèle. |
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Ducruet.M |
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