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| PROMENONS-NOUS... | ||
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| Se promener dans un bois, contre un arbre regarder en l'air . Il arrive qu'un chêne bien portant profite de votre présence pour dégager une espèce de vibration vieille comme le monde et comme les contes de fées. Vous sentez que circulent des complicités, que votre sort et celui des arbres ne sont pas différents, qu'avec ou sans jambes on n'est pas plus sage. C'est là qu'un mauvais vertige vous prend, que la caricature du monde civilisé vous apparaît. Vous pressentez qu'une lâcheté nous pousse, qu'ayant abandonné les bêtes et les plantes aux tristes mains des faiseurs d'argent, elles n'ont plus rien à nous dire ni de bien à nous faire. Vous pressentez qu'à force d'hommes et de femmes empêtrés d'eux-mêmes et d'autrui , on s'ennuie en ville, que personne ne vient à l'aide, que nous devenons bruyants et sourds. Vous avez deviné que la chérie de l'homme, sa maîtresse la plus exigeante et la plus cochonne, c'est la mort... | ||
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